Plus qu’une nouvelle branche du jazz, c’est un nouvel arbre de cette musique qui a poussé entre Le Cap et les townships de Soweto. Très tôt branché sur Duke Ellington, le swing sud-africain, nourri de pratiques et d’organologies africaines, a fleuri sous le nom de kwela ou de township jive, avant de mener la résistance à l’apartheid, sur place ou en exil, en mutant vers un jazz libre spirituel et singulier. Il demeure néanmoins méconnu et largement sous-estimé.